Compte tenu de la place de l'agriculture dans l'économie nationale, notre pays a investi de très longue date dans la recherche agronomique.
Depuis sa création voici plus de 60 ans, les missions de l'INRA ont évolué : après-guerre, il s'agissait de nourrir le pays en modernisant l'agriculture, à partir des années 1960, de contribuer par l'innovation à l'essor de la filière agroalimentaire et d'accompagner le déploiement de la politique agricole commune, des années 1980 à 2000, d'intégrer les avancées des sciences du vivant pour répondre aux nouvelles attentes en matière de consommation et d'environnement. Depuis le début des années 2000, les missions de l'INRA sont ancrées dans le « tripode » Agriculture-Alimentation-Environnement, dans un écosystème européen, en s'ouvrant aux préoccupations des citoyens.
Premier organisme de recherche agronomique européen et second au niveau mondial, en termes de publications scientifiques dans les domaines des sciences agricoles ainsi que celui des sciences des plantes et des animaux, l'INRA dispose d'un budget primitif de 849 millions d'euros en 2012, auxquels s'ajoutent environ 150 millions de ressources propres sur contrat. La majeure partie de ces crédits est consacrée, à hauteur de 562 millions d'euros, aux dépenses de personnel. Avec 8 532 titulaires, dont 1 839 chercheurs, 2 572 ingénieurs et 4.121 techniciens, et 2.340 non titulaires, l'INRA est, par la taille, le troisième organisme de recherche français, après le CNRS et le CEA.
L'INRA s'organise suivant une matrice qui croise 18 centres de recherche régionaux, recouvrant une centaine d'établissements répartis sur le territoire, et 14 départements de recherche, correspondant à des domaines tels que l'alimentation humaine ou la biologie végétale. Par ailleurs, l'INRA a établi des partenariats avec une quarantaine d'universités, entretient des liens étroits avec les écoles agronomiques et vétérinaires et s'investit dans les alliances de recherche, telles Allenvi et Aviesan.