Monsieur Dilain, vous avez dit que le présent texte représente un bon équilibre et améliore la loi SRU. Avant de présenter la première version de ce projet de loi, j’avais relu l’intégralité des débats parlementaires sur la loi SRU. Je ne saurais dire ceux qui parmi vous siégeaient déjà au Parlement, mais ce que je peux vous dire, c’est qu’elle avait suscité énormément de passion. Présentée une première fois, puis retirée au début des années quatre-vingt-dix, faute d’une majorité pour l’adopter, elle fut votée lors d’une deuxième discussion.
Je le relève sans sourire, beaucoup disaient alors que cette loi était absolument scandaleuse, qu’elle serait insupportable pour nombre de collectivités locales. Je pense que certains de ceux qui disaient cela à l’époque la trouvent aujourd’hui très bonne, tellement bonne qu’il suffit qu’elle existe pour ne pas voter celle-ci !
Je ne sais qui sera à quelle place dans dix ans, mais vous qui avez aujourd’hui des réticences vis-à-vis de ce projet de loi, je vous invite à penser au rendez-vous que vous aurez, que nous aurons alors. Et vous verrez que, dans dix ans, vous serez sans doute amené à vous féliciter que ce texte existe et qu’il ait été voté !