La direction a clairement annoncé sa volonté de se désengager du site de Toulouse et de supprimer les activités de recherche, soit 200 emplois, du site de Montpellier.
Le plan « Transforming 1 » par les réductions d'effectifs qu'il comportait, a abouti, avec le départ des salariés les plus anciens, à une perte d'expertise qui n'a pas été compensée car ils n'ont pas été remplacés par des jeunes diplômés. Nous avons subi d'importantes diminutions du budget, que ce soit pour la maintenance, la formation ou le développement. Malgré tout, le site s'est adapté aux changements de stratégie décidés par la direction et à ses nouveaux axes thérapeutiques, comme la disparition du service consacré au système nerveux central au profit de celui travaillant sur les maladies anti-infectieuses. Trois ans plus tard, les efforts des équipes portent leurs fruits.
Alors que nous devons proposer des candidats au développement, c'est-à-dire de futurs médicaments, la baisse de nos moyens et les changements récurrents d'axes thérapeutiques ne nous facilitent pas la tâche. Des domaines abandonnés il y a trois ans réapparaissent même à la faveur du nouveau plan de la direction ! Une certaine continuité est nécessaire dans la recherche afin d'obtenir des résultats.
Le site de Toulouse pourrait intégrer les nouveaux axes choisis par la direction : recherche et médecine translationnelle, cancérologie, infectiologie. Presque toutes les équipes travaillent déjà sur ces sujets. Nous avons les infrastructures, les équipements, les plateformes techniques, les compétences et surtout la volonté nécessaires. Dans ce cas, pourquoi donc engager la destruction irréversible de ce potentiel de recherche ?
Les salariés sont dans l'attente et, dès que l'avenir du site est abordé, nous font part de leur détresse. Sanofi doit préserver le site, les emplois et investir pour développer les nouveaux axes thérapeutiques.