Le plan de la direction touche également l'ensemble des fonctions support en France : ressources humaines, achats, finances. Il ne faut pas l'oublier.
Il ne s'agit pas du premier plan social de ces dernières années chez Sanofi. Depuis cinq ans, trois plans sociaux dans la visite médicale, un dans la chimie, un dans la recherche et le développement et, déjà, un dans les fonctions support ont été réalisés. Où cela va-t-il s'arrêter ?
Contrairement à ce que la direction affirme, les effectifs globaux en France ne sont pas restés stables : il y a bien eu 3 000 emplois supprimés. Le chiffre de 28 000 salariés présenté par Sanofi comprend également ceux de Merial et de Genzyme, entreprises rachetées l'an dernier. Le périmètre n'est donc pas le même.
Il faut s'interroger sur les effets de la disparition de la recherche en France. Si Sanofi continue d'investir dans les biotechnologies à l'étranger, une molécule découverte en Inde, au Japon ou aux Etats-Unis sera-t-elle rapatriée en France pour être développée à Montpellier et ensuite produite dans une usine sur notre territoire ? Nous ne le pensons pas.
Le plan actuel, qui poursuit un mouvement de désengagement industriel au nom duquel certains sites ont déjà été cédés, n'est sans doute qu'une étape avant de nouveaux plans de restructurations à moyen terme, d'ici 2015-2020.
Les fonctions support, actuellement réparties sur tout le territoire, doivent être regroupées dans deux centres de services partagés à Lyon et Paris. En conséquence, la rentabilité de ces deux sites pourra être très facilement comparée, entre eux mais surtout par rapport à des prestataires. La suite logique sera l'externalisation de ces fonctions, alors que l'expert que nous avons mandaté a montré que la France est le seul pays en Europe où elles ne l'ont pas déjà été.