Le fait que l'ensemble des organisations syndicales parle d'une même voix doit être souligné. Cela montre qu'il y a une convergence, à la fois dans l'analyse de la situation et dans la définition des propositions. Cette cohérence ne peut qu'aider le législateur dans son travail.
Nous sommes face à une question de santé publique. Vous défendez un bien commun. Les élus ont une responsabilité particulière, d'autant plus que les besoins de santé ne sont pas satisfaits puisque près de 50 % de la population n'a pas accès à des thérapeutiques adaptées. Il faut donc accentuer les travaux de recherche et de développement. Or il est très inquiétant que la recherche du taux de profit maximum se fasse, non seulement au prix d'une dégradation des conditions de travail et de licenciements déguisés, mais également au prix de l'abandon progressif de la recherche. Si l'on veut être en mesure de répondre aux besoins de santé et que la France soit indépendante dans ce domaine, il faut développer la recherche.
Il y a quelques mois, le groupe CRC a présenté une proposition de loi qui a été rejetée à une très faible majorité. Les éléments que vous nous apportez aujourd'hui, notamment pour bien distinguer les suppressions d'emplois des seuls licenciements à visée boursière, doivent nous permettre d'enrichir un futur texte. Il faut également que la loi donne des pouvoirs et des droits nouveaux aux salariés. Ces derniers ont une expertise qu'ils doivent pouvoir communiquer dans des lieux de partage et de prise de décision. Enfin, il est inadmissible qu'une entreprise touche autant de fonds publics sans aucune contrepartie.