Monsieur Viehbacher n'a jamais caché vouloir faire vivre l'entreprise avant tout aux Etats-Unis.
La direction parle de départs volontaires. En pratique, les postes seront supprimés mais les salariés ne seront pas obligés de partir. Une fois la restructuration achevée, il est fort probable que les personnes concernées soient obligées de choisir entre le licenciement pur et simple et un départ volontaire que la direction aura su rendre financièrement plus intéressant. La direction pourra alors souligner qu'elle n'aura effectué aucun licenciement. Des pressions énormes seront exercées pour que les salariés acceptent des mobilités ou pour qu'ils quittent l'entreprise.
La direction avance le chiffre de 900 postes concernés par la restructuration. Depuis le début, nous considérons que cela est largement sous-estimé. Nos experts nous ont confirmé, en prenant en compte tout un ensemble de critères, que 2 383 postes seraient concernés.
Les deux entreprises rachetées par Sanofi n'exercent pas tout à fait la même activité. Leur rachat n'est pas neutre mais conduit à un nivellement des effectifs. Depuis un peu plus de trois ans, Sanofi a procédé à soixante-quinze partenariats et acquisitions dont très peu ont un impact positif sur le territoire français.