Il faut bien commencer, à un moment donné, le dialogue social. Nous l'avons fait le 5 juillet, en annonçant notre volonté d'adapter la structure de Sanofi en France, et en invitant les partenaires sociaux à participer à des réunions, encore informelles à ce stade, pour préparer cette adaptation. Ils ne se sont guère manifestés alors - peut-être n'était-ce pas la meilleure période pour organiser ce type de concertation. Nous les avons ensuite invités à entrer dans un processus de discussion et de négociation avant la finalisation du plan. Comme les lois nous y invitaient, nous leur avons remis un livre II et un livre I. Le livre II expliquait les raisons pour lesquelles nous voulons faire une adaptation ; à ce jour, il n'y a ni suppression de site ni licenciement. Nous avons tenu vingt-cinq réunions depuis le mois de septembre, dans trois entités : le dialogue social n'avance peut-être pas aussi vite qu'on le souhaiterait, mais il a lieu. Il n'y a pas rupture du dialogue social. Les représentants du personnel peuvent venir discuter, amender, proposer d'autres approches...
La réunion tripartite n'est pas de circonstance : les lois prescrivent que les représentants du personnel discutent d'abord des projets sociaux avec l'entreprise. Il y a eu beaucoup de médiatisation, en effet. Un de vos collègues me disait un jour que Sanofi n'est pas une entreprise mais une légende. Tout ce qui nous concerne est lourd de signification et d'émotion. La médiatisation n'a pas permis au dialogue social de progresser au rythme que nous aurions souhaité. Le livre II prévoit la possibilité d'une réunion tripartite pour la question du site de Toulouse. Mais elle n'a de sens que s'il y a blocage du dialogue social et de la concertation. A ce jour, avec vingt-cinq réunions, on ne peut pas parler de blocage !
La situation du site de Toulouse n'est qu'en partie comprise dans le plan social. Il faudra que nous abordions la méthode à adopter pour résoudre ce problème, car aujourd'hui ce dossier est en partie couvert par le plan et lui est en partie extérieur, ce qui est inconfortable pour tout le monde : pour les partenaires sociaux, pour nos collaborateurs, pour la direction - car ce n'était pas notre choix.