Le volontariat est un sujet qui revient souvent. Dans un vrai plan de départ volontaire, il n'y a pas un seul licenciement. Il n'y en a pas eu un seul depuis quatre ans chez Sanofi, et il n'y en aura pas dans le plan France dont nous parlons. Dans un vrai plan de départ volontaire, un poste n'est supprimé que si son titulaire est volontaire pour faire autre chose. Nous n'irons pas voir nos salariés en leur demandant s'ils sont volontaires pour prendre un autre poste, le leur étant supprimé : nous ferons exactement l'inverse. Nous demanderons aux salariés s'ils sont volontaires pour une mobilité interne, ou pour une mesure d'âge s'ils sont éligibles. Nous expliquerons qu'à l'horizon de trois ans, l'entreprise souhaite regrouper l'élément transactionnel des fonctions support, par exemple la paye, ou la comptabilité, sur des plateformes. Nous dirons aux salariés de ces fonctions support : « Quel est votre souhait d'évolution ? ». Et nous créerons autant d'opportunités possibles pour des reclassements si la personne n'est pas disposée à déménager.
Dans l'économie du projet, 914 postes pourraient être supprimés, mais le volant de départs volontaires est beaucoup plus important, comprenant des mesures d'âges - 1 300 éligibles - , des départs pour motif personnel - 300 à 400 -, et la panoplie des mobilités internes proposées. L'essentiel des mobilités internes se situe sur le même bassin d'emploi : des salariés vont simplement changer d'entité juridique, comme à Lyon où plus de 280 collaborateurs seront transférés de l'entité Pasteur vers l'entité de gestion SAG (Sanofi Aventis groupe). Les mobilités interrégions sont plus difficiles à gérer, car elles impliquent des facteurs familiaux, mais elles sont accompagnées financièrement. Enfin, les repositionnements, changements de métier, reclassements et formations sont mis à disposition pour les personnes souhaitant rester dans le même bassin d'emploi.
Cette mécanique est complexe, même en interne. M. Lajoux a mentionné nos vingt-cinq réunions : en réalité, elles sont plus nombreuses. Nous avons six entités juridiques à gérer, et nous progressons. Il n'y aura ni mobilité forcée, ni pression, mais un accompagnement et une force positive de conviction pour arriver à l'organisation que nous souhaitons pour 2015. Nous avons trois ans devant nous, et comme toujours nous nous donnons beaucoup de temps pour accomplir les réorganisations.