La rémunération des actionnaires n'est pas un gros mot. En pourcentage des résultats, la nôtre n'est pas au niveau des standards internationaux. En volume, nous avons effectivement connu des années fastes, qui permettent peut-être de compenser ces moindres pourcentages.
Notre plan n'est pas un plan de destruction d'emplois : nous vous avons remis des documents sur lesquels figure une hypothèse de 700 à 800 postes à créer, et ces chiffres figurent dans les livres I et II remis aux partenaires sociaux. Nous supprimons des emplois qui ne sont plus viables, et ne détruisons pas d'emplois sur le territoire français. Les activités que nous renforcerons, l'infectiologie à Lyon, la cancérologie à Paris, vont également créer des emplois indirects. Ces créations d'emplois donneront en outre de la souplesse aux mobilités et permettront d'embaucher des jeunes, car notre entreprise a tendance à vieillir.
Sanofi est une entreprise qui a de bons résultats, un problème de recherche, certes, mais qui s'engage sur le territoire français et propose des mesures sociales acceptables : je connais peu d'anciens de la maison qui se plaignent après l'avoir quittée. A tout prendre, je préfère être dans cette situation que dans celle de PSA. Nous pourrions aussi ne rien faire ; nous nous reverrions dans quelques années dans une toute autre situation...Si nos résultats ne nous donnent pas le droit de restructurer avec insolence, ils nous donnent les moyens d'y procéder dans de bonnes conditions. Un chiffre vous éclairera : pour un collaborateur de trente-cinq ans, ayant dix ans d'ancienneté, un plan de reconversion construit sous le contrôle des partenaires sociaux revient entre 250 000 et 300 000 euros. Dans bien des secteurs, les salariés n'ont rien de comparable.