Vous avez fait référence aux résultats des départements d'outre-mer. En termes d'indice de développement humain, l'étude révèle qu'ils ont en moyenne vingt ans de retard par rapport à la France hexagonale, et que des différences importantes persistent entre ces départements : la Guadeloupe n'a que 12 ans de retard, lorsque la Polynésie française en accuse 28 et la Guyane 27. Dans cette situation, n'est-il pas ironique de parler d'égalité des chances ?
Comment comptez-vous rompre avec la politique des gouvernements précédents, qui avaient abandonné l'idée de rattrapage structurel ? N'est-il pas préférable de définir d'autres objectifs et de se doter des moyens adéquats pour les atteindre ? De définir des indicateurs plus pertinents ? À ce propos, avez-vous des chiffres, des tendances à nous communiquer, par exemple sur l'accès au logement en métropole d'étudiants dont les parents sont restés outre-mer ?
L'Agence de l'outre-mer pour la mobilité (LADOM) a récemment été jugée inefficace dans l'accompagnement des ultramarins. Faut-il changer d'outil ou l'améliorer, et si oui, comment ? Le comité interministériel réuni à l'issue du grand mouvement de grève récent avait évoqué la mobilité des fonctionnaires : les chiffres traduisent-ils une amélioration ? Nous n'avons pas l'impression, en Guyane, que nos préfectures recrutent davantage de domiens. Parfois, de façon symbolique, on nomme un sous-préfet de la cohésion sociale... Mais le développement économique ?
Vous le savez, Air-France suit en matière de bagages une politique sévère, que les autres compagnies ne tarderont pas à imiter. Que faites-vous dans ce domaine ?
Enfin, si France Ô présente un certain métissage, j'avais suscité des débats houleux lorsque j'avais voulu faire adopter des indicateurs quantitatifs destinés à promouvoir une forme de discrimination positive. Je n'ai pas l'impression que les autres chaînes - nous avons auditionné Canal plus ce matin - se soucient beaucoup de représenter les domiens dans leurs programmes. Comment comptez-vous y remédier ?