Le RSMA ne se conçoit pas sans préparation ni accompagnement. L'expérimentation concerne des jeunes déjà formés en outre-mer et que des entreprises métropolitaines sont prêtes à accueillir. Destinée à être élargie à l'ensemble du territoire, elle leur assure un accueil personnel pour des périodes allant de trois semaines à quelques mois. Il faut qu'ils aménagent à proximité des entreprises ou des systèmes de transport, car des jeunes venus en Île-de-France ont renoncé, parce qu'ils étaient hébergés à 70 kilomètres de leur travail. Il doit s'y ajouter des activités sportives ou culturelles, des facilités pour les enfants, sans oublier le logement. Cesser de les suivre avant qu'ils soient confortablement installés ternirait l'image du RSMA, qui atteint un taux d'insertion durable de 50 %, comme aux entreprises, obligées de relancer une procédure de recrutement.
Sur les actions positives, je ne pourrais que me féliciter si une intervention du législateur parvenait à réduire les écarts. Toutefois ma crainte demeure. Qui les quotas concerneraient-ils, les personnes nées outre-mer ou les personnes installées outre-mer, entretenant des liens étroits avec ces territoires ? Il me semble primordial de travailler à changer la perception de l'opinion publique. Or une discrimination positive aurait à cet égard l'effet inverse du but recherché.