Ma question s'adresse à M. le ministre délégué chargé du développement.
Monsieur le ministre, cher Pascal Canfin, à défaut d’avoir réalisé un accord universel ambitieux, la conférence de Doha a mis en valeur l’urgence de progresser vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En effet, les rapports scientifiques confirment la réalité du réchauffement climatique et ses conséquences désastreuses, tant pour la biodiversité que pour l’homme.
L’augmentation globale des températures entraîne la fonte de nombreux glaciers, y compris chez nous, dans les Alpes par exemple. Ce phénomène accroît également les problématiques agricoles, de ressources en eau douce, de disparition d’espèces. Pour l’homme, les impacts sont graves : le risque d’inondations côtières est décuplé, tandis que certaines maladies se propagent, notamment via les moustiques ou les pollens.
Certaines régions du monde sont particulièrement vulnérables et ne disposent pas des moyens nécessaires pour y faire face. Les pays du Sud représentent en particulier un point central de la problématique du réchauffement climatique.
D’une part, la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre doit se faire avec tout le monde.
D’autre part, pour que les accords fonctionnent et que les pays les plus riches acceptent des règles contraignantes, il faut éviter la concurrence internationale qui risquerait de les pénaliser à cause de leurs efforts en faveur de la protection de l’environnement. Nous avons donc un intérêt économique à ce que les pays du Sud participent à l’action pour le climat.
Enfin, les pays du Nord ont également une obligation à agir, au nom de leur « responsabilité historique » dans le changement climatique.
À la suite du terrible typhon Bopha, les Philippines ont lancé un appel à tous les dirigeants pour agir contre le réchauffement climatique. Les pays du Sud réclament aux pays développés des financements pour faire face aux effets du réchauffement.
Le Président de la République, François Hollande, a proposé que la France accueille la conférence de l’ONU sur le climat en 2015, lors de la conférence environnementale à Paris.
Le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a, quant à lui, proposé qu’un sommet précède le grand rendez-vous de 2015.
Le groupe écologiste au Sénat se réjouit de ces annonces, mais s’interroge : la France sera-t-elle prête ?
Si la lutte contre le réchauffement climatique n’a pas de valeur, elle a un coût.
Je conclurai par une question.