Intervention de Joël Labbé

Réunion du 16 janvier 2013 à 15h00
Engagement des forces armées au mali — Lecture d'une déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Joël LabbéJoël Labbé :

Monsieur le président, monsieur le ministre des affaires étrangères, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, j’interviens aujourd’hui non seulement en tant que parlementaire écologiste, mais également en tant que président délégué pour le Mali du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest de notre assemblée, et aussi parce que je suis membre du Mouvement des citoyens du monde.

La France intervient militairement au Mali en soutien aux forces armées maliennes, à la demande du président par intérim de cet État.

Si le recours aux interventions militaires n’est évidemment jamais souhaitable, il peut se révéler nécessaire. L’offensive sur la ville de Konna, qui a eu lieu au début du mois, et le risque de voir ces groupes armés déstabiliser davantage le pays, avec les conséquences que l’on imagine pour les populations civiles de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, nous conduisent à approuver et à soutenir le choix du Président de la République.

La crise malienne résulte d’une déstabilisation accrue de toute la bande sahélienne, que le conflit libyen a encore accentuée. En effet, celui-ci a déjà permis à des groupes djihadistes de s’armer dangereusement.

De fait, l’intervention militaire en Libye n’a pas été suivie d’une véritable politique de développement, tant française qu’européenne, en direction des pays de la région, notamment le Mali et le Niger, et nous en subissons les conséquences aujourd’hui. Il est primordial d’en tirer les leçons : nous ne créerons jamais les conditions de l’avènement d’un état de droit par la seule intervention militaire, ainsi que l’a justement relevé hier notre collègue Daniel Cohn-Bendit au Parlement européen. §

La population du Nord-Mali vit dans un extrême dénuement

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