Mesdames, messieurs les sénateurs, je veux tout d’abord vous remercier, au nom du Gouvernement, de la qualité et, j’y reviendrai en conclusion, de la tonalité de vos interventions, qui font honneur à la politique en général et à cette assemblée en particulier.
Je tiens à remercier le président de la commission des affaires étrangères, M. Carrère, pour la force de son intervention, qui a, je crois, reçu un large assentiment. Il a souligné avec raison l’urgence, comprise par tous, d’organiser un débat au Parlement, et la disponibilité du Gouvernement pour venir s’exprimer devant la représentation nationale.
Il a relevé que la France avait été, et depuis longtemps, à l’initiative sur ce dossier du Mali, et a tenu des propos extrêmement justes, repris par plusieurs d’entre vous, sur la menace terroriste. Comme vous tous, il a également rendu hommage à nos soldats.
Je retiendrai en particulier l’une de ses formules, qui recueillera, j’en suis sûr, l’approbation de chacun : « Quand la maison brûle, il faut d’abord éteindre l’incendie ». C’est exactement de cela qu’il s’agit.
Il a enfin tiré à juste titre, comme d’autres, des leçons plus larges de cette intervention militaire, en soulignant que l’on ne peut, d’un côté, saluer la rapidité et l’efficacité d’intervention de nos forces et, de l’autre, ne pas en tirer des conséquences lors de l’examen du budget de la défense et lors de l’élaboration du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale. On ne peut pas ne pas considérer la cohérence qui doit présider ici.