Intervention de Valérie Létard

Commission des affaires économiques — Réunion du 16 janvier 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Philippe Pelletier président et de M. Jérôme Gatier directeur du plan « bâtiment durable »

Photo de Valérie LétardValérie Létard :

Je vous remercie d'avoir rappelé le travail que nous avons commencé ensemble. Je salue la volonté du gouvernement de poursuivre les efforts entrepris jusqu'à présent.

On ne peut qu'approuver le principe de la rénovation thermique des logements, mais notre vaste parc immobilier requiert des outils adaptés. Le plan « Habiter mieux » est une initiative parmi d'autres, avec ses qualités, notamment d'avoir mis tout le monde autour de la table, et ses défauts, en premier lieu, le niveau du plafond de ressources. Nous visons une population plutôt âgée occupant des maisons individuelles, anciennes, assez dégradées, dans le secteur périurbain. Combien de familles correspondant réellement à cette cible, se situent-elles sous les plafonds de revenus exigés pour accéder au programme ? Toute la difficulté de l'exercice consiste à toucher des familles en situation de relative précarité.

Comment donner l'information aux familles ? Nombre d'entre elles n'y ont pas accès, un énorme travail est à faire de ce côté. De même au sujet de l'accompagnement. Une personne âgée est incapable de monter seule un dossier pour trouver des financements. Comment s'assurera-t-elle de la fiabilité du diagnostic thermique qu'une entreprise lui propose ? Cela est à mettre en écho avec la proposition de loi Brottes sur la transition vers un système énergétique sobre qui va revenir sur le tapis... Dans le Nord-Pas-de-Calais, l'habitat horizontal qui domine est majoritairement ancien et dégradé. Il va falloir accompagner les familles, en amont de la tarification progressive de l'énergie, pour réaliser les travaux de rénovation thermique nécessaires.

Enfin, je rejoins Philippe Pelletier au sujet de la formation aux travaux d'économies d'énergies des entreprises et artisans du bâtiment. Beaucoup d'entreprises ne peuvent intervenir, ou le font sans avoir les compétences nécessaires : je vous laisse imaginer ce que cela donne dans les régions transfrontalières : les entreprises voisines viennent avec les bonnes certifications. N'attendons pas que la situation devienne dramatique.

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