Je m'efforcerai de répondre à vos interrogations, sans revenir, en effet, sur les chiffres qui ont déjà été avancés. Je souhaite rappeler que le président de la République s'est engagé à mener la France sur la voie de la transition écologique. Pour nous, la fiscalité écologique est avant tout l'un des principaux leviers de celle-ci. D'abord, elle permet d'intégrer les externalités environnementales, voire sanitaires. Elle favorise aussi l'incitation, à travers un signal-prix clair, à des comportements écologiquement responsables, et à réduire les pollutions. De même, elle permet de fiabiliser des investissements sur le long terme, par exemple en matière d'économies d'énergie. Enfin, la fiscalité écologique doit permettre de financer la transition écologique de façon intersectorielle. Il ne s'agit pas d'avoir une fiscalité uniquement de rendement, mais de financer le coût de cette transition écologique, estimé à 60 milliards d'euros. Bien sûr, il existe également d'autres outils et leviers, mais la fiscalité a un rôle à jouer de ce point de vue.
Notre objectif à la Fondation Nicolas Hulot est non seulement de développer rapidement une fiscalité écologique, mais aussi de revenir à une fiscalité plus logique. L'une de nos priorités est donc de supprimer les subventions néfastes à l'environnement. Leur existence est également l'une des raisons pour lesquelles la France est aussi mauvaise au niveau européen.