Si l'on explique aux Français que l'on recourt à la fiscalité écologique uniquement parce que l'on a besoin de recettes, ce sera forcément mal accepté, comme on a pu le voir pour d'autres prélèvements dans le passé. Il faut présenter l'objectif environnemental en premier, et prévoir des accompagnements et compensations pour les contribuables, à recettes inchangées.
Sur la différence entre l'Europe continentale et les Etats-Unis, elle tient essentiellement au poids des prélèvements existants de chaque côté de l'Atlantique : la fiscalité du travail pèse beaucoup plus en Europe qu'aux Etats-Unis. Inversement, la fiscalité du capital est plus forte en Amérique qu'en Europe. C'est donc en réduisant les prélèvements sur le travail qu'on pourrait atteindre un double dividende en France.