Merci pour votre exposé. Gardons-nous des procès d'intention. Il faut resituer votre candidature dans son contexte, qui est celui d'un calendrier que nous ne maîtrisons pas : le mandat de M. Boyon arrivait à expiration, il fallait lui trouver un successeur. On ne saurait reprocher au Président de la République de n'avoir pas mis en oeuvre toutes les réformes tout de suite. Il a fallu pourvoir à cette nomination avec les outils que nous ont laissés nos prédécesseurs. Il s'agit de la continuité de l'État. Au cours de la mandature, il y aura des révisions.
La candidature de M. Schrameck est cohérente, étant donné son engagement au service de l'État. Ce qu'il nous a exposé montre que dans les problématiques de notre société les médias peuvent avoir un rôle amplificateur ou au contraire aider à la formation du jugement. Notre société, et en particulier sa jeunesse, est en quête de repères. Les enjeux de protection de l'environnement et les problématiques de la diversité sont primordiales également.
Je voudrais insister sur deux points chers au Sénat : l'égalité des territoires, d'une part, avec la fracture numérique qui touche les territoires ruraux et remet en cause l'égalité dans l'accès au savoir ; et votre volonté d'indépendance, d'autre part. J'ai aimé votre formule : « un CSA indépendant, mais pas souverain ». Je la prends comme un gage de votre volonté de travailler avec le Parlement. Notre défi est de remettre dans cette société du zapping de la capacité à comprendre et à analyser.