Cela s'explique par le niveau des primes et tout ce qui entre dans la part variable de la rémunération. Le revenu annuel moyen d'une titulaire de catégorie A du ministère de la culture et de la communication est ainsi inférieur de 7 % à celui d'un homme, la différence s'atténuant pour les catégories B et C, où elle n'est plus que de 2 %. De même, la différence dans le montant des primes servies intuitu personae de 12 % pour les catégories A, est moindre pour les catégories B. Sur les sous-ensembles (services à compétence nationale, établissements publics, etc.) ces chiffres se confirment et l'on arrive, pour l'ensemble des salariés, à moins 8 %.
Toutes ces analyses demandent à être affinées, pour prendre en considération, en particulier, les effets de l'âge, mais il est clair qu'à poste équivalent, les écarts sont loin d'être anodins.
Les centres d'art arrivent quasiment à la parité, et même à un petit avantage pour les femmes, avec 53 % de directrices, mais celles-ci se retrouvent cependant à la tête de structures de taille plus modeste - les trois centres d'art qui reçoivent les subventions les plus importantes restant dirigés par des hommes. Il n'en va pas de même dans le domaine de la musique, où les femmes sont très peu présentes. Seul un opéra, celui de Lille - le moins subventionné - est dirigé par une femme. Moins de 5 % des chefs d'orchestre sont des femmes...