La tribune du producteur Vincent Maraval, publiée le 28 décembre dernier dans Le Monde, a suscité une tempête de réactions et beaucoup de conversations au « Café du commerce ». Selon lui, le film français est condamné à ne pas être rentable ; l'argent public finance les salaires des acteurs et des réalisateurs et non la diversité de la création. Dès lors, les films à gros budgets ne contribueraient pas à financer les films plus originaux et ambitieux. Au contraire, ils seraient financés par ces derniers. Cet article a eu le mérite d'ouvrir le débat sur l'économie du cinéma français.
Notre objectif, avec cette table ronde réunissant tous les acteurs de la chaîne de production d'un film, n'est pas de traiter du mode de financement du cinéma français dans son ensemble, que la commission soutient, mais d'étudier précisément le financement de chaque film et le détail des postes de dépenses. Le coût des films français est-il trop élevé ? Pourquoi nos acteurs sont-ils mieux rémunérés en France que dans les films américains ? Les chaînes de télévision sont-elles responsables de l'envolée des cachets et du star system ? Indexer les salaires sur la réussite des films est-il une solution ? Quel est le rôle des agents ? Qu'attendez-vous des pouvoirs publics, par exemple en matière de transparence dans les contrats ?