Intervention de Thomas Langmann

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 30 janvier 2013 : 1ère réunion
Économie du film français — Table ronde

Thomas Langmann, producteur, vice-président de l'Union des producteurs français (UPF) :

Je ne sais pas si les pouvoirs publics sont responsables, mais il y a trop de films. Le bouche-à-oreille fonctionne moins bien aujourd'hui : près de vingt-cinq films sortent en effet chaque semaine, et comme les exploitants veulent remplir leurs salles, et que les producteurs veulent présenter leurs films les plus récents, ils sont remplacés très rapidement. Quand nous avons sorti de nouveau The Artist avant les Oscars, le nombre d'entrées a doublé. Il existe un vrai problème d'embouteillage dans les salles, et sans doute de destination des films. Bien sûr, dire cela n'est pas très populaire dans le milieu : de qui veut-on couper la tête ? Il faudra pourtant que cette inflation cesse, que ce soit par une régulation interne ou extérieure. Peut-être devrait-on financer des films destinés plus particulièrement à la télévision ou à d'autres modes de diffusion. Actuellement, les films à gros budget et les petits se disputent les mêmes sources de financement, il faut trouver des solutions. Si un film n'a plus un nombre suffisant de spectateurs en salle, sa rentabilité est compromise, parce que la vente en DVD ou en VOD (vidéo à la demande) est proportionnelle, et que moins un film est exploité en salle, moins les étrangers veulent l'acheter.

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