Intervention de Thomas Langmann

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 30 janvier 2013 : 1ère réunion
Économie du film français — Table ronde

Thomas Langmann, producteur, vice-président de l'Union des producteurs français (UPF) :

Gaumont, Pathé et UGC sont tous trois détenus par des familles françaises, qui ont fait beaucoup de bien au cinéma. La succession des dirigeants actuels mérite toute notre attention car ces sociétés détiennent les droits de très nombreuses oeuvres.

Je fais régulièrement une proposition qui n'est pas forcément populaire. Pendant longtemps, la publicité pour le cinéma a été interdite à la télévision, pour protéger les petites productions que les Batman et autres Astérix auraient cachées. Le budget de frais de sortie des gros films français varie entre 1,5 et 3 millions d'euros, et atteint parfois 4,5 millions d'euros pour les films américains. Puisque les chaînes de télévision sont à la recherche de publicité et que nous avons la culture de la contrepartie, imaginons que lorsqu'un Français ou un Américain achète 500 000 euros ou un million d'euros d'espace publicitaire sur une chaîne, l'on attribue 10 % de cette somme au CNC pour les redistribuer aux petits films dont le budget de promotion est limité. Comme avec le fonds de soutien, tout le monde gagnerait à ce système vertueux. Les petits films auraient plus d'argent pour acheter de l'espace sur le net, de l'affichage, des bandes-annonces, qui sont désormais payantes dans les salles. Sur certaines chaînes de la télévision numérique terrestre - la TNT -, les écrans publicitaires pourraient être moins chers, les gros films gardant accès à TF1, M6 et Canal +.

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