Les travaux de l'Office visent deux objectifs : un objectif politique et un objectif économique. L'objectif politique est de montrer combien la France, aujourd'hui, se singularise, à l'échelon international et en particulier, européen, en interdisant tant l'exploration que l'exploitation de ses hydrocarbures non conventionnels. De grands pays industrialisés et émergents ont compris l'utilité de ces hydrocarbures sur la voie de l'indépendance énergétique. Même en Europe, la Grande-Bretagne et l'Allemagne ne ferment pas la porte à l'exploration et à l'exploitation. En France, en revanche, nous interdisons non seulement l'exploitation mais aussi l'exploration, ce qui paralyse les travaux de nos chercheurs. La recherche devrait être libre. On ne peut pas interdire de penser. En revanche, les résultats de la recherche, eux, peuvent faire l'objet d'une réglementation.
Ensuite, je partage vos orientations et je trouve notamment judicieux d'élargir le champ d'investigation du rapport, comme vous le suggérez, peut-être en employant l'expression : « gaz et huiles de schiste », même si le terme de « schiste » semble inapproprié.
Votre calendrier est également important. Un débat sur la transition énergétique a été engagé. J'aurais d'ailleurs souhaité que l'on parle de « partage » plutôt que de « transition ». Nous sommes ici au coeur du débat public. Ce débat doit être nourri car de nombreux préjugés circulent, faisant courir le risque de l'obscurantisme. Ce sujet est de la plus haute importance et je me félicite que l'OPECST en soit saisi.