Intervention de Vincent Capo-Canellas

Réunion du 20 février 2013 à 14h30
Débat sur l'avenir de l'industrie en france et en europe

Photo de Vincent Capo-CanellasVincent Capo-Canellas :

D’ailleurs, dans l’urgence, il faut distinguer le sauvetage des salariés, la solution à leur offrir, dont la mise en œuvre peut malheureusement être longue, et la reconversion des friches, qui, elle, s’inscrit assurément dans le long terme.

C’est un problème que beaucoup d’élus connaissent, hélas. Pour ma part, je peux citer le cas d’un ancien site industriel qui se trouvait dans ma commune du Bourget et qui appartenait au groupe que l’on appelait alors GEC-Alsthom. J’ai moi-même vu se dérouler le drame qu’a été la fermeture de cette usine et dont mon territoire porte encore les stigmates. Mais j’ai aussi en tête le drame que vivent aujourd'hui les salariés de PSA qui résident au Bourget et qui travaillent sur le site d’Aulnay-sous-Bois, ainsi que leurs familles.

Je ne peux que vous inviter, monsieur le ministre, à accélérer les processus et les décisions concernant ce site : la situation se dégrade et, chacun le sait, il n’est pas facile de surmonter les difficultés et de fournir des solutions aux salariés. À mon sens, nous venons cependant de franchir un nouveau cap dans la désespérance : celle-ci est telle que la situation est de plus en plus tendue. Non seulement les salariés éprouvent de réels problèmes pour envisager leur avenir, mais l’entreprise voit, parallèlement, sa situation s’aggraver.

Monsieur le ministre, j’évoque ces questions avec gravité. Il me semble que le débat concernant Aulnay doit porter sur l’engagement souscrit par Peugeot d’offrir à ses salariés des solutions d’emploi au sein du groupe comme en dehors de celui-ci. C’est le plus important à court terme : des pistes existent, il est urgent de les examiner à fond en profondeur et de ne pas sacrifier la clarté : aucune solution ne peut être mise en œuvre sans difficulté.

J’achèverai ainsi mon intervention, afin de ne pas dépasser excessivement mon temps de parole. Je souligne simplement que des solutions d’avenir existent, et que nous sommes prêts à les appuyer.

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