... dans son premier pilier, ne soit pas mise à mal par les décisions européennes sur l’élevage, qui est le gage d’un environnement protégé dans nos montagnes, et veillez à ce qu’elle soit accompagnée à sa juste valeur et à sa juste rémunération.
Je crois vraiment que l’agriculture peut jouer encore demain un grand rôle dans la vitalité de nos territoires ruraux, de par l’entretien des paysages, son poids économique, et les nombreux d’emplois de transformation des produits que représentent nos entreprises de l’agroalimentaire. Elle demeure, je le crois, le pétrole vert de notre pays.
Mes chers collègues, notre planète compte chaque jour 200 000 humains de plus ! Alors, ne gâchons pas nos terres productives. Il y a tant d’espaces et de sols peu productifs où l’on peut urbaniser afin de poursuivre le développement de notre pays ! Faut-il vraiment faire entrer cette notion de terres à faible productivité dans les objectifs des documents d’urbanisme ?
Notre agriculture ne pourra pas supporter longtemps la méconnaissance et la concurrence des OGM. Pour autant, loin de moi l’idée de les autoriser avant d’être certain de leur non-dangerosité ! C’est pourquoi j’ai attiré dernièrement votre attention, monsieur le ministre, au travers d’une question orale, sur la nécessité de mettre en place des études et un suivi, en conjuguant nos moyens au niveau européen.
Nos forêts mais aussi le bois de nos bocages, de nos haies qu’il faut davantage utiliser et mieux valoriser sont la véritable richesse de nos territoires ruraux. Nos grumes prennent malheureusement le chemin d’autres pays en vue d’être transformées et les fabrications ainsi réalisés reviennent ensuite dans notre pays, ce qui nous fait perdre la valeur ajoutée et les emplois. C’est là encore un vrai défi à relever. Mais comment rivaliser avec des pays d’Europe du Nord disposant d’une avancée technologique telle qu’ils nous concurrencent sur notre propre territoire pour l’utilisation de nos résineux ?
Même si le bois-énergie, en granulés ou déchiqueté, connaît un développement significatif, les progrès et les possibilités en ce domaine peuvent être encore très importants. La forêt et la filière bois apportent, vous le savez, de l’emploi dans nos territoires ruraux, emplois locaux dans nos villages, pour l’entretien des forêts, l’abattage, le débardage, la transformation du bois. Elle mérite sans doute une attention encore plus particulière pour une meilleure valorisation et le développement de l’emploi.
N’oublions pas d’investir dans la plantation, comme l’ont fait nos ancêtres. On ne plante plus beaucoup dans notre pays !
N’oublions pas non plus les dessertes forestières, au travers de l’action des associations syndicales autorisées, les ASA, car ces dessertes sont indispensables pour les prélèvements forestiers et, surtout, pour une meilleure culture du bois.
Vous savez aussi, mes chers collègues, combien le tourisme compte pour nos territoires ruraux.
Ces territoires ont essayé de relever, lors des dernières décennies, les défis du tourisme, avec des réussites variées selon les atouts locaux, la détermination des acteurs touristiques et l’accompagnement de leurs collectivités : emplois non délocalisables, investissements productifs pour les entreprises locales de travaux publics, les artisans du bâtiment et les clients du commerce local.