Pour que cette situation ne soit plus une fatalité, les élus ont tenté de mettre en place des politiques visant à enrayer ce déclin démographique en redonnant aux habitants de ces territoires, notamment à la jeunesse, de bonnes raisons de faire le choix de rester au pays.
Depuis 1975, le déclin démographique s’est progressivement inversé pour connaître aujourd’hui une véritable accélération sur l’ensemble du territoire national.
Enfin, les communes rurales voient s’ouvrir de nouvelles perspectives du fait des évolutions sociologiques, économiques, et des infrastructures qui désenclavent nombre de territoires ruraux.
Les nouveaux habitants de nos territoires, que ce soient ceux qui y sont nés ou ceux qui ont quitté les villes pour venir s’y enraciner, font le choix d’une certaine qualité de vie et du cadre de vie préservé ; mais ils attendent également des services nouveaux, qui leur permettent de concilier leurs activités familiales et professionnelles et la vie en monde rural.
Ils espèrent des services éducatifs de bon niveau. Cela passe par la création de crèches et de haltes-garderies, dont les horaires d’ouverture prennent en compte les temps de transport des parents travaillant à l’extérieur, et d’écoles primaires de qualité associées à un service périscolaire adapté.
Ils comptent sur des équipements sportifs et culturels animés par une vie associative dense, un réseau de communication performant – routes, Internet à haut débit ou encore téléphonie mobile –, des commerces et artisans de proximité, des services de soins et de santé modernes avec des maisons de santé où se regroupent les différentes professions médicales et paramédicales, cette manière de travailler en équipe étant un préalable indispensable à la venue de jeunes praticiens.
Gagner la bataille de la croissance démographique nécessite d’emblée tout un ensemble d’activités et de services de proximité qui trouve les moyens de s’y développer. Et cela repose en grande partie sur la volonté et l’action des collectivités territoriales.
Les collectivités doivent favoriser et accompagner ces créations, s’appuyer sur un maillage de bourgs-centres et de petites communes qui trouvent leur équilibre au travers d’une intercommunalité plus petite à laquelle le maximum de compétences a été transféré par les communes, mutualisant, rationalisant et coordonnant mieux les moyens publics.
Les grandes communautés de communes sans cohérence territoriale répondent très difficilement à cette nécessité et leurs promoteurs sont comparables à ceux qui, dans un autre domaine, confondent chiffres d’affaires et bénéfices.