Intervention de Henri Tandonnet

Réunion du 19 février 2013 à 14h30
Débat sur les nouveaux défis du monde rural

Photo de Henri TandonnetHenri Tandonnet :

… c’est avant tout la mise en œuvre de cette PAC qui sera un réel défi, monsieur le ministre.

Je souhaite insister sur les filières spécialisées, qui sont trop peu souvent évoquées. Ces secteurs, tels que celui de la prune, représentent beaucoup d’emplois locaux au service de productions de qualité. Ces filières participent à l’identité de nos territoires.

Les arbitrages que vous devrez effectuer sur ces enjeux, dans les mois à venir, seront de la plus haute importance pour la pérennité de ces filières.

Le système de soutien à l’agriculture qui existe fait actuellement l’objet d’une réforme, et les débats sur les « possibles mesures » environnementales, comme les subventions accordées aux exploitations, ne cessent d’alimenter l’actualité agricole.

Dans le cadre de la redéfinition de la PAC, j’attire tout particulièrement votre attention sur l’exemple de la culture de la prune dont le découplage des aides a montré ses limites.

Les pruniculteurs sont en train de lancer un plan de relance des vergers, pour une production plus respectueuse de l’environnement et plus rentable.

En matière de vergers, un certain nombre d’années est nécessaire pour atteindre un taux de rentabilité satisfaisant. C’est pourquoi un soutien de la PAC lié à la production de pruneaux, et qui aille au-delà de l’aide directe pendant la période de relance du verger, est essentiel pour ces acteurs. Cet exemple peut se décliner sur d’autres filières de fruits.

Enfin, mon dernier point porte sur la gestion des ressources en eau.

La pluie tombée en abondance dernièrement ramène sur le devant de la scène la question de la gestion, et donc du stockage, de la ressource en eau. Le réchauffement climatique, tout particulièrement dans le Sud-Ouest, fait craindre des conditions de plus en plus « méditerranéennes » et donc des périodes de sécheresse plus longues.

Face à cela, comme ont souvent pu le dire certains spécialistes de la question, « soit on subit, soit on anticipe » !

La sécurisation des cultures spécialisées mais aussi la contractualisation agricole ne peuvent s’opérer sans garantie de la ressource en eau.

Force est de constater que la gestion de l’eau répond à des conflits d’usage. Dans ma région, je constate que le développement de la métropole toulousaine, qui s’accroît de 15 000 habitants chaque année, nécessite des ressources importantes en eau. Pourquoi, alors, ne pas créer des réserves d’eau ?

La création de lacs collinaires pourrait contribuer à une importante sécurisation des productions et au maintien des exploitations familiales.

Par ailleurs, la création de réserves de substitution gérées collectivement pourrait soulager la pression sur le fleuve Garonne.

Dans le Sud-Ouest, le projet de barrage de Charlas, qui pourrait être une réelle opportunité, …

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