Intervention de Stéphane Le Foll

Réunion du 19 février 2013 à 14h30
Débat sur les nouveaux défis du monde rural

Stéphane Le Foll, ministre :

Même si nous pouvons argumenter les uns et les autres à l’infini, une chose est sûre : investir maintenant dans l’école, c’est aussi socialiser les territoires ruraux de demain, c’est permettre à des jeunes de se former aujourd'hui pour, demain, assurer leur réussite !

La socialisation des territoires recouvre encore, bien entendu, une dimension économique. Elle est essentielle et c’est pourquoi, qu’il s’agisse du crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi, des emplois d’avenir ou évidemment du contrat de génération, j’ai toujours veillé à ce que toutes les entreprises puissent avoir accès à ces différents dispositifs que notre gouvernement a mis en place, et tout particulièrement les entreprises agricoles et agroalimentaires.

Pour ces entreprises, nous développons ainsi une capacité à poursuivre, au travers de l’investissement, un développement tel que notre pays, notre agriculture et notre secteur agroalimentaire soient capables – c’est tout le sens de mon projet d’agro-écologie – de garantir la performance économique tout en assurant la performance écologique des processus de production. Je présenterai d’ailleurs, au début du mois de mars, un projet portant sur la méthanisation.

Je crois sincèrement que ce volet économique constitue un véritable enjeu pour le monde rural.

Le débat dans lequel nous nous situons doit aussi nous conduire à changer les mots que nous employons. Il faut désormais débattre du monde rural avec des idées nouvelles, celles qu’emporte la socialisation de tous les territoires.

Mesdames, messieurs les sénateurs, j’ai été frappé que les bourgs et les centres-bourgs n’aient pas été évoqués dans le débat. Pendant des années, s'agissant des territoires périurbains ou des territoires rurbains, c’est-à-dire les plus proches de l’urbain ou les plus proches du rural, nous avons tous raisonné en termes de lotissements. Et ces lotissements se sont développés et étendus à l’extrême, constituant sans doute un facteur de consommation de terres agricoles.

Nous devrons réfléchir à nouveau ensemble à la question de l’urbanisation du monde rural autour des bourgs et des centres-bourgs, car c’est une vraie question !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion