Qu’en sera-t-il demain ? Une réponse nous sera bientôt apportée par le Livre blanc. Si nous diminuons l’effort, nous diminuerons aussi les ambitions. J’ose le dire, ce serait une forme de déclassement stratégique, comme notre président l’a souligné.
Soyons clairs : si notre effort de défense tombe en dessous de 1, 5 % du PIB, la nature de nos armées sera modifiée. Afin de relativiser ce chiffre, je rappelle que les dépenses publiques représentent 56 % du PIB…
Le second enseignement à retenir est que nous devons nous demander quelle Europe de la défense nous pouvons construire. Aujourd’hui, l’esprit de « Lancaster House » semble plus fort que celui de « Weimar Plus ». Peut-on avancer de manière pragmatique ?
En conclusion, quelle est la véritable question dont nous débattons cet après-midi ?
Il s’agit de permettre à la France de continuer à être cet acteur incontournable de la vie internationale qui ne subit pas les évolutions du monde mais qui conserve la faculté d’en infléchir le cours et d’exercer une influence bien au-delà de ce que suggérerait son poids économique et démographique. C’est là, me semble-t-il, le génie d’une politique étrangère conçue par le général de Gaulle et qu’il nous faut renouveler au XXIe siècle.