Non, il n’y a pas de concurrence pour l’emploi dans l’industrie et les services avec la Turquie, mais il existe une coproduction au sein d’un même espace économique, sur la base de la technologie européenne. Il existe aussi une espérance non négligeable d’ouverture, à terme, des marchés turcs à nos entreprises, même si, comme le montre très bien un article publié cet après-midi dans Le Monde, l’économie de la Turquie se tourne de plus en plus vers les pays arabes, destination de ses exportations à hauteur de 39 milliards d’euros, contre 44 milliards d’euros pour l’Union européenne.
La question de fond est donc : où va la Turquie ? Pour l’avoir, cette dernière décennie, tenue en lisière, l’Europe risque de perdre un allié majeur : se résignera-t-on à voir ce pays glisser plus avant vers un nationalisme sourcilleux et un conservatisme religieux, voire se tourner plutôt vers Shanghai sur le plan économique ? Un tel éloignement, s’il advenait, serait préjudiciable aux intérêts à long terme de la France et de l’Europe. Ce serait, historiquement, un contresens stratégique.
Monsieur le ministre, François Ier, qui a passé sa jeunesse à Romorantin, en Sologne, …