Intervention de Laurent Joseph

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 20 février 2013 : 3ème réunion
Distribution de la presse — Audition de Mm. Marc Norguez secrétaire général et laurent joseph délégué syndical de presstalis au syndicat général du livre et de la communication écrite sglce-cgt

Laurent Joseph, délégué syndical de Presstalis au Syndicat général du livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT) :

Il est faux de nous présenter comme refusant le dialogue social car nous avons fait des propositions.

En 1989, nous étions 10 000 salariés dans le périmètre concerné, contre 2 147 aujourd'hui. Les négociations pour gérer les évolutions du réseau et la baisse des ventes ont déjà eu lieu. Aujourd'hui, la direction veut se séparer d'une partie de ses salariés, alors que l'activité perdure. Pour nous syndicalistes, ce n'est évidemment pas acceptable.

Nous savons gérer la réforme en douceur et des résultats ont été obtenus. Notre organisation syndicale est présentée comme ayant le monopole de l'embauche. Mais depuis 1989, il n'y a pas eu une seule embauche à Presstalis.

Le statut des ouvriers du livre concerne seulement 375 salariés toutes catégories confondues (cadres, employés et ouvriers) sur les centres d'exploitation d'Ile-de-France. Dire qu'il constitue un obstacle est donc faux. Preuve en est que la réforme concerne l'ensemble de la filière : les centres d'exploitation au niveau 1, le siège social, mais aussi les dépôts de province où les salariés sont rémunérés au niveau du smic.

Concernant les réformes possibles, nous constituons une force de proposition pour nos différents niveaux d'exploitation. La direction a accepté le principe de revenir sur l'externalisation de la totalité des activités, en dehors de l'Ile-de-France. De notre côté, nous avons accepté le principe d'une régionalisation et d'une rationalisation des traitements, à condition que les activités soient traitées par des salariés de la SAD. Nous sommes parvenus à un accord pour 80 % du territoire, hors Ile-de-France.

Le médiateur a une mission complexe : depuis plusieurs mois, nous nous heurtons à notre direction qui, sans contester les propositions industrielles, se dit bloquée, d'une part, par le mandat de son conseil d'administration, désormais constitué d'éditeurs, et, d'autre part, par l'accord tripartite signé en octobre entre l'État, la direction de Presstalis et les éditeurs.

Enfin, dans les propositions que nous faisons, figurent un certain nombre d'interventions financières de pouvoirs publics.

Autre difficulté : les éditeurs votent des barèmes à la baisse en tant que client, alors qu'en tant qu'actionnaires ils sont chargés de gérer l'entreprise.

Sur le plan comptable, n'est-il pas choquant que nous ayons à prendre en charge un surcoût de 2,5 millions d'euros pour la distribution d'un quotidien l'après-midi alors que ce dernier reçoit une aide de l'Etat de 17,5 millions d'euros ?

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