Intervention de Alain Chatillon

Commission des affaires économiques — Réunion du 20 février 2013 : 1ère réunion
Traçabilité dans la chaîne de fabrication et de distribution des produits alimentaires — Audition de M. Jean-René Buisson président de l'association nationale des industries alimentaires ania

Photo de Alain ChatillonAlain Chatillon :

Vous l'avez parfaitement démontré, il est quasiment impossible, quelque soient les procédures de contrôle, d'empêcher ou de prévenir une fraude de ce type.

En revanche, je voudrais insister, comme je l'ai fait hier en présence des trois ministres, sur la problématique de notre approvisionnement en protéines végétales génétiquement modifiées (PGM) en provenance notamment d'Amérique du sud ou du nord et qui alimentent 90 à 95 % du bétail français. Je rappelle que nous n'avons pas la possibilité d'utiliser dans notre pays des PGM qui nous permettraient d'améliorer le rendement des productions de protéines végétales, alors que notre commerce extérieur est déficitaire à 85 % dans ce secteur qui concerne une famille de produits - soja, pois, lin - qui s'intègre dans l'alimentation animale. Face à cette situation, je souhaite que notre ministre de l'agriculture s'adresse à l'Union européenne pour solliciter une aide spécifique dans ce domaine afin que notre pays puisse affronter la concurrence extrêmement forte qui se développe.

En second lieu, on doit être très attentif aux difficultés de l'industrie agroalimentaire. Je fais observer que les chiffres qui ont étés cités sur la présence de l'industrie agroalimentaire et la commercialisation de 80 % de ses produits en France témoignent du déficit de la capacité d'exportation de notre pays dans ce secteur. Au-delà d'un nécessaire progrès dans la maitrise des langues étrangères et de l'accompagnement des entreprises à l'exportation, l'effort doit se concentrer sur le développement de produits à forte valeur ajoutée ainsi que d'entreprises de taille intermédiaire trop peu nombreuses aujourd'hui.

Partisan du développement de la concurrence et de l'ouverture des frontières, j'évoque cependant souvent la problématique des salons et de nos centrales d'achat - quatre d'entre elles réalisent 80 % du chiffre d'affaires - qui tend à transformer notre marché en une véritable « passoire » pour les importations.

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