Je me limiterai à deux remarques. Tout d'abord, je souligne à nouveau que le maïs ou le soja génétiquement modifiés entrent dans la catégorie des plantes et non pas des organismes. La distinction me parait essentielle car une conception extrémiste du slogan « non aux OGM » nous conduirait à stopper la production de vaccins, de bière ou de pain.
Je rappelle également que la plupart des poissons sont carnivores et mangent des protéines animales en mer ou en rivière. Je crois que la distinction pertinente doit ici être faite entre les protéines animales qui émanent de ruminants et celle qui proviennent de poulets, de porcs ou d'animaux omnivores. On voit mal quelles difficultés sanitaires pourraient entrainer l'alimentation des poissons à base d'os de porc, par exemple. En revanche, s'il fallait nourrir les poissons d'élevage avec des rejets de pêche, un très important déficit en ressources halieutiques se manifesterait très rapidement. J'appelle nos collègues écologistes à tenir compte de ces réalités.