Intervention de Didier Guillaume

Commission des affaires économiques — Réunion du 20 février 2013 : 1ère réunion
Traçabilité dans la chaîne de fabrication et de distribution des produits alimentaires — Audition de M. Jean-René Buisson président de l'association nationale des industries alimentaires ania

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

On parlera donc désormais des « poichons », c'est-à-dire des poissons qui mangent des cochons... Notre pays ne me parait pas prêt à ce qu'on réintroduise des farines animales dans la nourriture des animaux. Nous commettrions une grave erreur.

Cette affaire de fraude montre, à mon avis, que l'étiquetage d'origine est indispensable. Certes, un tel étiquetage n'aurait pas empêché la fraude mais je ne suis pas sûr que Findus gagne en notoriété en indiquant « boeuf roumain » sur ses produits. Pour autant, cette affaire a été très bien traitée par vous et par le Gouvernement. L'absence de risque sanitaire a permis une meilleure acceptabilité par nos concitoyens, mais des sanctions restent indispensables.

Seuls certains de nos concitoyens peuvent aujourd'hui se permettre d'acheter des produits de haute qualité. Or le rôle de votre industrie et de notre agriculture est de nourrir les citoyens quelles que soient leurs ressources. Il faut affirmer des choses simples : nous avons une belle industrie agroalimentaire qui fait de bons produits. Le Salon de l'agriculture doit être l'occasion de rassurer les citoyens, de retisser un lien de confiance.

Cette affaire met en également en cause l'ensemble du système, avec, comme on l'a vu dans les journaux, sept ou huit intermédiaires. L'Europe que nous voulons, c'est une Europe de la sécurité : sécurité des biens et des personnes mais aussi sécurité sanitaire. Cette affaire doit permettre d'aller plus loin en matière de traçabilité et de qualité des produits, en favorisant, par exemple, les circuits courts.

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