Vous avez brossé un tableau très précis des moyens d'actions de la médiation du crédit tout en faisant preuve, me semble-t-il, d'un peu d'indulgence à l'égard du comportement de certains établissements bancaires face aux petites entreprises en difficultés, en 2008 et 2009. Reconnaissons qu'il a fallu une intervention vigoureuse de la puissance publique pour leur faire prendre conscience des conséquences de leurs décisions - j'allais dire de leurs devoirs. Il est tout de même paradoxal de constater qu'un certain nombre d'établissements de crédits qui se consacrent volontiers à ce que l'on peut qualifier d'activités annexes sont souvent ceux qui manifestent le plus de réticences pour soutenir nos PME.
Je suis bien convaincu que le label et l'efficacité de la Banque de France sont des atouts déterminants pour la médiation du crédit. Cependant, comme le Président Daniel Raoul, je me demande si on ne doit pas craindre l'affaiblissement de son réseau. Je voudrais également vous interroger sur votre positionnement par rapport à la création de la Banque publique d'investissement (BPI) qui cible également les PME et les TPI - tout en espérant que l'action de cette dernière vous permettra de poursuivre votre mission de façon tout aussi efficace qu'avant.