Intervention de Jean-Pierre Sueur

Réunion du 27 février 2013 à 14h30
Amnistie à l'occasion de mouvements sociaux — Adoption d'une proposition de loi

Photo de Jean-Pierre SueurJean-Pierre Sueur :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je tiens à intervenir à ce moment du débat pour dire que je considère, avec beaucoup de ceux qui se sont exprimés, ce texte comme un important signal à l’heure où tant de salariés ressentent une forte angoisse, face notamment à des plans de suppressions d’emplois qu’ils ne comprennent pas, et connaissent de grandes difficultés, ne serait-ce, tout simplement, pour vivre et faire vivre leur famille.

Au regard de ces éléments, et pour les syndicalistes de ce pays, ce texte va dans le bon sens. Je tiens donc à remercier Mmes David et Assassi de l’avoir présenté et soutenu.

Le débat qui a eu lieu a montré notre souci d’agir dans le respect du droit. Certains faits ne peuvent être amnistiés, quand d’autres peuvent l’être et doivent l’être.

Je me permettrai également de réagir aux marques d’ironie manifestées par quelques-uns d’entre nous. Voyez-vous, je suis né dans le Pas-de-Calais. Je connais ce département et je mesure ce qui s’est passé lors des grèves de mineurs.

Je connais l’histoire, et même toutes les histoires politiques du mouvement ouvrier, y compris les désaccords qui ont pu exister.

Mais, pour les sept mineurs qui sont encore en vie, l’acte que nous propose d’accomplir M. Watrin me semble juste. On peut être d’accord ou pas avec cette proposition de loi, c’est la règle du débat parlementaire. Je rappelle toutefois que, en son temps, Jacques Chirac avait cru devoir présenter une loi qui, à certains égards, allait au-delà de celle qui est présentée aujourd’hui.

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