Intervention de David Assouline

Réunion du 27 février 2013 à 14h30
Amnistie à l'occasion de mouvements sociaux — Vote sur l'ensemble

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Qui plus est, la situation économique est telle que les pertes d’emplois et les fermetures de sites se multiplient. Les difficultés sont nombreuses, y compris pour nous, pour la puissance publique : nous ne voulons jamais que des personnes soient jetées à la rue !

Il nous faut être plus forts que ces prédateurs qui, sans aucun état d’âme, licencient leurs employés du jour au lendemain sans même les prévenir, et fracassent ainsi non seulement leur carrière professionnelle mais leur existence tout entière, notamment leur vie de famille.

Dans ce contexte, nous nous adressons à l’ensemble du corps social : pour continuer à vivre ensemble et faire bloc pour contester et protester, il faut passer par la négociation et la lutte, la grève et la manifestation, bref user de tous les moyens qu’autorise la Constitution. Le but est de pouvoir vivre ensemble. Dans cette perspective, des rapports de force doivent aussi pouvoir céder la place à la concorde.

Le présent texte accorde un pardon. Il remet les compteurs à zéro. Il émet donc un signal positif, en prouvant que la République et ses parlementaires entendent les messages qui ont été exprimés, et les traduisent dans la loi. Il indique que demain, face au conflit social qui peut de nouveau s’exprimer, tous les recours démocratiques, et rien qu’eux, doivent être utilisés.

À mon sens, contrairement à ce que M. Portelli a affirmé, il s’agit donc non seulement d’un appel à la démocratie, mais aussi, et surtout, d’un appel au respect de la justice et de la République tout entière. À cette fin, nous avons recours à un moyen que les Républicains ont toujours utilisé : le pardon et l’amnistie.

Chers collègues de l’opposition, aujourd’hui, vous vous élevez contre l’amnistie en général, ce que vous n’avez pas fait par le passé. Votre position de principe n’est par conséquent qu’une posture de circonstance, car vous ne prenez pas en compte celles et ceux qu’il faut avant tout protéger dans notre pays : les travailleurs et les citoyens qui ne disposent que de faibles protections par ailleurs.

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