Je suis aussi favorable à la proposition d'écrêter les indemnités, mais il faut s'emparer parallèlement de la question du cumul des mandats. Le cumul est un problème de disponibilité. Quand on est président de plusieurs structures, on n'est pas disponible, chacun en est bien conscient ; c'est pourquoi nos électeurs hésitent à nous interroger, convaincus que nous n'avons pas de temps à leur accorder. Ce n'est pas normal. D'un autre côté, est-ce que, demain, les parlementaires ne préféreront pas être membres d'un conseil général ou d'un conseil régional plutôt que du conseil municipal d'une commune de 10 000 ou 15 000 habitants ? Aujourd'hui, la présidence d'un SDIS ne prend pas plus de temps à un conseiller général que l'exercice d'une responsabilité dans une commune de 10 000 ou 15 000 habitants et l'indemnité n'est pas négligeable. Or, cette situation n'est pas prise en compte par la réglementation, alors que le maire d'une commune de moins de 10 000 habitants doit faire face à des critiques récurrentes sur le thème du cumul... Il n'est pas compréhensible de permettre le cumul avec un mandat de conseiller général mais pas avec celui de président d'un exécutif local.
La question de la retraite aussi pose problème : faut-il permettre à certains de percevoir plusieurs retraites d'élu, de cumuler avec une retraite de fonctionnaire ? Si l'on commence à regarder le niveau des revenus, il faut aller au bout des choses et questionner le cumul d'un mandat avec l'exercice d'une profession. À ce sujet, n'oublions pas l'intérêt de donner la possibilité à des personnes n'exerçant pas une profession libérale d'exercer un mandat...