Les photographes et leurs droits sont les grands oubliés de toutes les stratégies et gouvernements successifs. La manne issue des États généraux de la presse n'est pas venue au secours de ceux qui font les images. Lors des débats sur la loi dite Dadvsi, un amendement du syndicat de la presse magazine a failli spolier les photographes ; le Sénat a dû corriger cette disposition. Lors de nos travaux sur la loi Hadopi, nous avons vu défiler toutes les sociétés de droits d'auteurs et tous les majors, mais personne n'a défendu les photographes, qui ne sont adossés à aucune industrie culturelle qui s'enrichisse sur leur dos. Pire, Hadopi a donné son label de vertu à une plate-forme de mise en ligne dont la moitié du fonds photographique est le fruit d'une spoliation. La commission Lescure pensera-t-elle à ces oubliés du droit d'auteur ?