Intervention de Roland Courteau

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 14 mars 2013 : 1ère réunion
Prostitution et proxénétisme — Audition de M. Grégoire Théry secrétaire général du mouvement du nid-france membre du haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes accompagné de Mme Claire Quidet porte-parole du collectif abolition 2012

Photo de Roland CourteauRoland Courteau :

Vous avez raison de dire que les violences contre les prostituées sont d'abord le fait des clients. C'est hélas encore plus vrai depuis que le délit de racolage déplace la prostitution sur la voie publique en rase campagne, dans des endroits où les femmes sont à la merci de tous les dangers. Je le vois malheureusement dans mon département.

Favoriser l'indemnisation des victimes de proxénètes en modifiant l'article 706-3 du code de procédure pénale est une piste très intéressante que j'avais moi-même explorée lorsque j'avais travaillé sur une proposition de loi contre les violences faites aux femmes. Mais cela suffirait-il à lever tous les obstacles à l'indemnisation et êtes-vous certain qu'il ne faudrait plus justifier d'une ITT ?

Je partage votre souci de développer la prévention et la sensibilisation au cours de l'éducation. La loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites aux femmes avait prévu un arsenal de mesures en ce sens, qui étaient un peu restées lettre morte. Je me félicite que la ministre des droits des femmes mette en place des expériences dans les écoles pour lutter contre les préjugés sexistes et promouvoir l'égalité entre filles et garçons. Il est aussi prévu d'intervenir dans les lycées, dans le cadre de la sensibilisation au respect de l'autre et à l'égalité, ainsi que dans le cadre de l'éducation à la sexualité, qu'il ne faut pas laisser aux films pornographiques.

Je voudrais aussi vous interroger sur vos moyens. J'avais fait appel à une association du Nid, qui est installée dans un département voisin du mien, mais il m'a été répondu qu'il n'était pas possible d'intervenir dans mon département, faute de moyens. Qu'en est-il ?

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