On ne peut pas donner un titre de séjour à toute personne se disant victime de la prostitution : ce serait une aubaine pour les réseaux, pour qui une personne en situation régulière est beaucoup plus lucrative qu'une personne en situation irrégulière.
Mais quand elle est en garde à vue, cela change tout pour elle : elle n'est pas venue d'elle-même, son proxénète ne pourra rien lui reprocher. Et nous avons le temps de lui parler, de discuter de sa situation, de lui expliquer à quoi elle peut avoir droit, et notamment de l'informer des dispositions du code du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA) qui lui donnent la possibilité d'obtenir un titre de séjour lui permettant de travailler si elle dénonce son proxénète ou témoigne contre lui.