Quoi qu'il en soit, il serait utile de remettre en usage la tenue du registre des étrangers, quitte à prévoir toutes les mesures souhaitables pour ne pas attenter à la vie privée, par exemple en prévoyant la destruction dans un délai donné des informations recueillies. Cela permettrait en effet d'identifier des victimes de réseaux.
Certains hôteliers nous disent aussi qu'ils n'ont aucun moyen de contrôler l'identité des personnes qui rendent visite à leurs hôtes, encore que certains le fassent sous couvert d'un impératif de sécurité, en expliquant qu'ils doivent savoir, en cas d'incendie, quelles sont les personnes qui sont présentes dans l'hôtel.
Si on leur donnait le droit de le faire, cela dissuaderait peut-être quelques pères de famille de venir incognito rencontrer une prostituée contactée par Internet mais, surtout, l'hôtelier ne pourrait plus prétendre ignorer le fait que trente hommes sont venus voir une Hongroise descendue dans son hôtel, et il pourrait être accusé de proxénétisme.