Intervention de Anne de Béthencourt

Commission des affaires économiques — Réunion du 20 mars 2013 : 1ère réunion
Energie — Audition de membres du conseil économique social et environnemental

Anne de Béthencourt :

Dans tout changement, il y a inévitablement de la complexité. La vraie question est l'accompagnement au changement. En matière de précarité énergétique, il existe déjà des programmes pour aider au financement de la rénovation des logements, mais il manque un accompagnement. C'est un vrai sujet, surtout pour ces populations qui n'ont pas le réflexe de venir au guichet unique. On estime que pour un euro investi dans l'efficacité énergétique, 42 centimes sont économisés sur les frais de santé. C'est une étude faite au plan européen. Il n'y a jamais eu d'étude macroéconomique de l'efficacité énergétique en France.

Vous avez évoqué les comportements. Le plus répandu demeure celui du gaspillage. Il existe d'énormes gisements d'économies. Par exemple, on estime que 70 % de l'électricité consommée dans le secteur de l'industrie sert à faire tourner des moteurs. Or, quasiment tous ces moteurs sont surdimensionnés. Nous parlons du comportement de tous les acteurs, face à une énergie encore relativement peu chère aujourd'hui, par rapport à son prix dans le futur. Il n'y a pas forcément besoin d'être très restrictif. Regardons ensemble, de manière très pragmatique, comment faire pour parvenir à une forme de sobriété.

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