Dans la proposition initiale de la Commission, on passait de 35 euros à 20 par habitant pour l'allocation spécifique RUP ! Les discussions furent âpres. La France s'en est plutôt bien sortie, même si nous continuerons de nous battre pour obtenir une augmentation à mi-parcours de l'enveloppe pour Mayotte. L'important, c'est de consommer ces crédits, ce qui suppose une assistance technique. Mayotte va subir un choc considérable : la « rupéisation », l'application du code général des impôts dès le 1er janvier 2014, et l'acte III de la décentralisation. La gestion des fonds européens sera confiée aux régions, à condition que leur santé financière le permette. Un effort préalable d'assainissement, de modernisation s'impose. Pour éviter qu'une règle ne s'applique uniformément, ne varietur, le choix entre transfert en pleine gestion ou délégation sera sans doute laissé à la discrétion des élus. Chacun doit se mobiliser pour préparer Mayotte au choc qui l'attend.