La part des rhums d'Amérique du sud sur le marché européen ne cesse de croître. Or la question des aides illégales empoisonne les négociations sur le renouvellement du régime fiscal... Les petits producteurs, que nous avons reçus, sont très inquiets. L'activité rhum-sucre est essentielle pour les économies antillaise et réunionnaise : la culture de la canne organise le territoire et protège les sols du lessivage, et la transformation représente beaucoup d'emplois. En Martinique et en Guyane, il s'agit surtout de rhum agricole produit à partir de jus de canne, qui ne peut titrer moins de 43 degrés ; à La Réunion et en Guadeloupe, il s'agit de rhum industriel, produit à partir de mélasse. Or le marché français est gagné par des rhums en provenance d'Amérique latine qui ne répondent pas aux mêmes exigences et sont consommés dans les cocktails ou les pâtisseries. Les accords de libre-échange passés entre l'Union européenne et les pays d'Amérique latine mettent notre économie en difficulté. Or le rhum et le sucre sont les mamelles de nos économies ! Il faut défendre nos producteurs.