Merci pour votre exposé synthétique, qui nous met l'eau à la bouche, mais ne nous livre pas toutes les perspectives en matière d'évolutions stratégiques du portefeuille. Vous avez parlé du secteur de la défense et, parmi les actualités, figure la rédaction du livre blanc sur la défense, dont les conclusions auront une incidence sur les industries de la défense. Dans ce contexte, pouvez-vous nous éclairer sur les conditions d'évolution de l'actionnariat d'EADS ? S'agissant de Safran, pouvez-vous nous expliquer la logique de l'opération réalisée hier soir, conduisant à la cession de 3,12 % du capital détenu par l'Etat (soit plus de 400 millions d'euros) ?
Quelles sont les conséquences de la création de la BPI pour l'APE ? Y a-t-il des règles ou des orientations partagées pour les participations de l'Etat détenues respectivement par la BPI et l'APE ?
S'agissant de la rémunération des dirigeants, un plafonnement à 450 000 euros bruts a été institué pour les entreprises dont le capital est majoritairement détenu par l'Etat. Quid lorsque l'Etat est minoritaire ? Avez-vous pris des initiatives pour mettre davantage de cohérence ?
Les analyses que vous conduisez ne sont certes pas encore conclusives, mais pouvez-vous cependant nous préciser votre position en matière de responsabilité sociale et environnementale, ainsi que de suivi du tissu industriel : comment faire en sorte que l'Etat soit « exemplaire » ?
Sur la problématique actuelle du redressement productif, l'Etat est-il systématiquement consulté pour la création de nouvelles unités ou filiales à l'étranger ? Les conséquences pour l'emploi sont-elles prises en compte, à la lumière de certaines entreprises comme Renault ou Air France où des plans de restructuration sont envisagés.