Il est très difficile de déterminer précisément l'origine d'une attaque informatique car l'attaquant utilise généralement de nombreux ordinateurs compromis situés partout dans le monde, ce que les spécialistes désignent sous le nom de « réseaux zombies ».
Par ailleurs, les demandes d'entraide judiciaire internationale se heurtent souvent à des fins de non-recevoir de la part de certains pays. Le seul instrument international en matière de lutte contre la cybercriminalité, la convention de Budapest, conclue au sein du Conseil de l'Europe, n'a pas été signée par la Chine et la Russie, et elle n'a pas encore été ratifiée par l'ensemble de nos partenaires européens.
Au sein même de l'Union européenne, la directive sur les attaques contre les systèmes d'information n'a pas été encore adoptée définitivement et son contenu reste en deçà de la convention de Budapest, notamment en ce qui concerne l'harmonisation pénale, ce que l'on peut trouver regrettable et même paradoxal s'agissant d'un instrument communautaire.
Enfin, même si la communication de la Commission européenne prend soin d'éviter ce sujet, se pose la question de la transposition de la directive de 2006 sur la conservation des données, qui présente une grande importance en matière de lutte contre la cybercriminalité et les cyberattaques, et dont les lois de transposition ont été invalidées par plusieurs cours constitutionnelles de certains pays, comme l'Allemagne.
A l'issue de cette communication, la commission a adopté à l'unanimité le texte de la proposition de résolution européenne.