Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je voudrais d’abord rendre hommage aux collectivités locales. C’est en effet grâce à elles, notamment à celles du monde rural, que l’on a pu faire un grand progrès dans la compréhension du problème du haut débit en France.
Je me souviens des combats menés en 2004. D’autres l’avaient été avant, notre collègue Pierre Hérisson le sait bien, mais, en 2004, on a gagné une grande partie de la bataille en ouvrant aux collectivités locales la possibilité de devenir opérateurs d’opérateurs. Ce fut le début d’un large mouvement, initié par le monde rural, qui, dès le départ, a été le premier à réclamer la fibre optique à l’abonné : ce ne sont pas les villes qui ont d’abord demandé la fibre optique en France, ce sont des collectivités locales rurales, ce que l’on a un peu oublié !
Vous êtes ensuite arrivée, madame la ministre, après une longue histoire. Vous avez établi une feuille de route qui ne renie pas le passé, et je vous en rends hommage. La mission Darodes est un bon signal. Toutefois, il ne faudrait pas que ces bonnes intentions cachent des diableries !
Madame la ministre, permettez-moi de vous faire plusieurs mises en garde afin que, contrairement à certains de vos prédécesseurs, vous évitiez de vous tromper.
D’abord, n’écoutez pas, madame la ministre, ceux qui – ce ne sont d’ailleurs pas toujours les mêmes –, parmi les opérateurs historiques, tentent de prolonger la vie du cuivre au-delà du raisonnable et nous envoient des signaux sémantiques dangereux. Plutôt que de « haut débit de qualité », parlons de « très haut débit » !