On peut avoir du haut débit de qualité à très faible débit justement. Évitons donc de tomber dans les pièges sémantiques.
Évitons aussi de prolonger au-delà du raisonnable les délais de basculement vers la fibre optique. Évitons de croire ceux qui, par prudence et, parfois, par désinformation, se réfugient dans le « dopage » du fil cuivre. Toutes les technologies qui contribuent à ce dopage, y compris le satellite, sont utiles, mais elles ne doivent pas masquer le véritable objectif à atteindre : garantir l’accès à la fibre optique du maximum d’abonnés, le plus vite possible, car il y va de notre compétitivité !
N’oubliez pas, madame la ministre, que le réseau fixe et le réseau mobile sont différents, mais complémentaires. Ne laissons pas croire que le très haut débit mobile peut se substituer au très haut débit fixe, car ces deux réseaux ne répondent pas aux mêmes usages. N’écoutez pas non plus – même si vous pouvez essayer de les aider – ceux qui, par désespoir ou par résignation, tentent des solutions de dopage et engagent des dépenses qui, de toute façon, ne les conduiront pas à la fibre optique.
Madame la ministre, j’ai l’âge de vous donner des conseils et je vous supplie de bien vouloir les écouter. Dans votre camp comme dans le nôtre, à gauche comme à droite, vous entendrez ceux qui tiennent le discours de la désespérance : ne les écoutez pas ! Écoutez en revanche ceux qui espèrent et veulent avancer vite, ils appartiennent aussi à la majorité et à l’opposition, car ce sujet n’est pas politique et il intéresse tous les Français.
Madame la ministre, on oublie souvent qu’il existe, en France, des réseaux câblés. Écoutez ceux qui les gèrent, les régies des collectivités locales ou Numericable, ce diable dont on ne parle jamais ! Ces infrastructures mériteraient une grande attention, mais on n’en parle pas. « Fibrons » les réseaux câblés !
Madame la ministre, il nous manquera une loi. Vous n’avez pas voulu de la proposition de loi qu’Hervé Maurey et moi-même avions déposée…