D'après les statistiques des cas contrôlés positifs que j'ai eus en mains, cela traverse toutes les pratiques, les amateurs comme les professionnels.
En 1998, j'ai eu un débat avec des collégiens et des lycéens. Un des participants a demandé pourquoi on donnait aux jeunes joueurs des cachets effervescents à placer sous la langue en entrant dans le stade. En effet, on explique aux jeunes sportifs que, pour aller au bout de la performance, il faut se faire aider ! On peut estimer qu'un cachet d'aspirine effervescent n'est pas dangereux, mais on accoutume ainsi les jeunes à l'idée qu'il faut prendre quelque chose pour accomplir une performance !
Christophe Bassons a écrit que l'on est très vite accepté ou rejeté dans une équipe, suivant que l'on accepte ou non un certain nombre de pratiques. On s'accoutume très vite...
Il faut bien sûr alerter les jeunes, mais c'est sur l'encadrement qu'il faut jouer. Ceci passe par le ministère et ses personnels, mais cela dépend énormément de la volonté du mouvement sportif de mener ce travail de prévention à l'intérieur des fédérations.
Je ne vous suis pas, monsieur le sénateur, lorsque vous dites : « Tant pis pour le sport spectacle »...